作词 : Gaël Faye
作曲 : Guillaume Poncelet
Ce soir c’est la pression,
Je vois le réel de trop près.
Les insignes des agents,
Au sol nos silhouettes à la craie.
J’ai beau fermé les yeux,
Je ne m’échappe jamais du ciment.
Et au loin le chant des sirènes,
Ne vient jamais de l’océan. (sirène
Ici tout a un prix,
Même lorsqu’on se dit « Je t’aime ».
On vit tous dans le gaz,
On fait des rêves kérosène,
Rêves kérosène.
Mon coeur est sous pression,
J’embrasse ton visage cagoulé.
Ton âme est une prison,
Tes yeux des vitres teintées,
Je regarde au fin fond,
Je ne vois rien d’autre que mon reflet.
On marche ensemble sans se parler,
Des mots tranchants râpent le palais.
Je voudrais comprendre tes sanglots, tes soupirs,
Tes silences, avoir les sous-titres
Je veux t’envoler loin d’ici, du ciment
Au-delà des forêt de bâtiments
Je t’inventerai des exils,
Des archipels fragiles.
Je t’inventerai des exils,
Des archipels fragiles.
Ton silence est d’or et la route est sombre,
L’existence mord comme un coup d’tesson.
Je rêve, je dors, je vis sous pression,
La ville dehors est comme sous caisson,
Un croissant de lune s’éteint et s’allume,
Donne-moi l’amour que je n’ai pas eu,
Et je t’offrirai c’que tu n’as jamais vu,
Un vaste horizon caché derrière le talus.
Je veux t’envoler, t’inventer des contrées,
T’emmener, t’évader, au large, au large, au large…
Je t’inventerai des exils,
Des archipels fragiles.
Je t’inventerai des exils,
Des archipels fragiles.