作词 : Florian Ordonez/Olivio Ordonez
作曲 : Clément Libes/Florian Ordonez/Olivio Ordonez
Pourquoi je suis mal à l'aise devant mon propre drapeau
Pourquoi je le vois brandi uniquement à l'étranger ou chez les fachos
Longtemps qu'il a pris la poussière, le miens ne m'a pas trop servis
Pourquoi ça me gêne moins quand c'est celui de l'Argentine ou bien de l'Algérie
Je réponds je suis Français, d'un air hésitant
Comme si en douter, devenait évident
Peut importe le bords, peut importe le camps
On m'a dit de détester le Président
J'viens du pays où il fait toujours beau
Mais aussi d'celui où il pleut tout l'temps
Dis-moi de qui j'suis le descendant, de collabos ou bien des résistants
Autant de cons, que de complexes
Si je pars vous allez pas m'manquer
Mais à l'autre bout du monde, premier reflexe, je cherche où il y'a des Français
J'aime la France, comme une tante avec qui je suis pas toujours d'accord, qui fait trop peu d'efforts, mais pour qui je chialerai toute les larmes de mon corps, a sa mort
T'as vu depuis combien de temps ça dure
Amour ou haine, c'est pas une mince a faire
La police, celle des sales bavures ou celle en première ligne à l'Hyper Casher
Voir ailleurs, prendre du recul, essayer de couper la poire en deux
Quand on pars en Inde on se sens Français
Quand on en reviens on se sens chanceux
Souvent, on trouve les réponses quand on les attends pas
Ici c'est à celui qui mentira le plus sincèrement
On s'aime qu'après les coupes du monde, ou les attentats
Comme ces familles qui se réunissent qu'aux mariages ou aux enterrements
Ca te fait bizarre mais je l'aime ce pays, celui qui me taxe et me couvre d'impôts
Celui qui paye pour moi la pharmacie qui m'emmenais gratuit voir la mer en colo
Son histoire, j'en connais ses horreurs mais aussi sa puissance, j'suis pas responsable de ses erreurs mais j'dois faire avec ses conséquences
Trop de promesses on fait connaissance mais combien se connaissent, faut qu'on progresse pour être honnête, moi la France j'ai tendance a l'écrire avec un S
On fabrique à l'étranger si c'est moins cher, et toi t'irais où si venait la guerre
On oublie l'histoire, on refait l'histoire, la paix au pied du mur de nos frontières
Mon Padre, vie en Français mais rêve en espagnol, est-ce que c'est grave ?
Et il écrit vive la France avec une faute d'orthographe
Beaucoup de questions, peu de réponses
J'ai que les paroles d'une chanson, comment être un artiste engagé quand je sais pas vraiment quoi penser
Tout ce qui est sûr, c'est que je suis Français, que mes grands-parents ne l'étaient pas
Mais ce qui compte c'est plutôt l'arrivée ou la ligne de départ ?
Et putain ce que j'aime la France pour son histoire, pour ses châteaux, pour ses cathédrales, pour sa campagne, pour sa culture, pour ses montagnes (et ouais)
Mais on se bouffe entre nous comme des cannibales
Tous dans le même bateau, ça c'est capital
Plus de nuance, que du radical
Tous cachés derrière une barricade
Tout le monde sais tout (hein ?)
L'estime de sois est haut
On rejette la faute sur l'autre, mais les autres c'est nous
Et parait qu'il y a le feu à la chapelle, le pays de Jeanne d'Arc ou de Jamel
Paraît qu'être aigri c'est notre fierté
Qu'on est les rois de la liberté
Dans le grimoire, y'a les gaulois, y'a les chevaliers
Mais dans la cuisine, y'a ma grand-mère et ses tatouages berbères effacés
Des fois je me dis, viens je me casse, j'prend une maison au bord d'un lac
Et puis le soir, devant la glace, j'me ravise de partir comme un lâche
Parce que j'crois que j'aime ce pays malgré tout quand j'en parle, je ne pense qu'a mon retour
Elle est belle ma France et son terroir même si c'est pas moi qu'elle voit dans le miroir
J'me dis qu'on pourrait le faire, briser le plafond de verre
Au lieu de pointer les différences de chacun
S'concentrer sur tout ce qu'on a en commun
Les parties de Monopoly, pleurer sur les sons de Johnny (Bigflo)
Ecouter les conseils des vieux, la Bretagne même si il pleut (Bigflo)
Prendre pleins de médicaments (Bigflo), l'aspirine et le doliprane (Oli)
Omar Sy et Zidane (Bigflo), dire que c'était mieux avant (Oli)
La vie en rose d'Édith Piaf, les perles de pluie de Jacques Brel
Faire des sculptures avec le truc rouge qu'il y a autour du Babybel (Oli)
L'heure de l'apéro (Bigflo), pas assumer la gueule de bois (Oli), râler quand il fait trop chaud (Bigflo), râler quand il fait trop froid (Oli)
La France, je l'aime, j'veux encore d'elle (En duo)
Français de la tête aux orteils (En duo)
Mais toutes ces erreurs qui nous précèdes (Bigflo)
Voilà pour elle un beau poème (En duo)
Sacré mélange, sacré cocktail (Oli)
Certains me disent qu'il est mortel (Oli)
Mais malgré tout les problèmes (Bigflo), je t'emmène (Oli)
Dans mon Sacré Bordel ! (Bigflo)